Schizophrénie

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Entendre des voix, penser dur comme fer que les services secrets ont implanté une puce dans notre corps… ce sont des signes de schizophrénie.

Comment se définit cette maladie mentale ? Quelles en sont les causes ? On vous en dit plus.

Schizophrénie : qu’est-ce que c’est ?

La schizophrénie est une maladie psychiatrique complexe qui se définit comme une perte de contact avec la réalité.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la schizophrénie fait partie, au niveau mondial, des dix pathologies les plus préoccupantes du 21e siècle : elle affecte le cerveau et de ce fait la pensée, les sentiments mais aussi les émotions.

Elle se manifeste par des perturbations de certaines fonctions mentales.

À noter : la schizophrénie touche 23 millions de personnes dans le monde, dont 600 000 personnes en France. C’est plus que la maladie d’Alzheimer ou que la sclérose en plaques.

La schizophrénie est caractérisée des symptômes pouvant être très variables et évoluer au cours de la maladie. On distingue plusieurs « classes » de symptômes :

  • Les symptômes dits positifs :
    • hallucinations et délires : ils sont le plus souvent auditifs, mais peuvent également être de nature visuelle, olfactive, tactile ou gustative,
    • mégalomanie,
    • idées invraisemblables et excentriques.
  • Les symptômes dits négatifs :
    • langage incohérent,
    • isolement, difficultés de socialisation,
    • perte d’intérêt, manque de motivation (négligence de soi, aspect mal soigné),
    • manque de planification et d’organisation,
    • dépression sévère.
  • Les symptômes dits dissociatifs :
    • désorganisation et distorsion de la pensée, des paroles, des émotions et des comportements,
    • réactions émotionnelles étranges (déconnexion entre les émotions indiquées et ce que l’on observe au niveau de l’expression faciale ou du langage corporel),
    • comportement anormal : conduites irrationnelles, comme des déambulations sans but, des marmonnements ou des rires sans interlocuteurs,
    • troubles de la concentration, de l’attention, incapacité à planifier des tâches simples,
    • troubles de la mémoire,
    • méfiance (paranoïa).

À noter : les symptômes de la schizophrénie varient d’une personne à l’autre.

Il existe plusieurs formes de schizophrénie : paranoïde, désorganisée, catatonique, indifférenciée ou encore résiduelle.

Causes de la schizophrénie

La survenue de la schizophrénie est liée à des facteurs génétiques et environnementaux. Citons les éléments suivants :

  • la présence de gènes de susceptibilité à la maladie ;
  • des mutations ponctuelles au niveau de certains gènes peuvent exposer à de plus grands risques (une étude a confirmé la présence d'un facteur de risque commun entre la schizophrénie et les troubles bipolaires, à savoir une variation du gène SNAP25, impliqué dans la neurotransmission) ;
  • la consommation de drogues comme le cannabis ;
  • ou encore la présence d’anomalies anatomiques au niveau du cerveau.

Certains facteurs psychosociaux contribuent aussi à la schizophrénie.

Bon à savoir : le risque de mourir prématurément est 2 à 3 fois plus élevé pour les sujets atteints de schizophrénie que dans l’ensemble de la population, les décès étant souvent dus à des maladies que l’on peut prévenir (pathologies cardiovasculaires, métaboliques ou infectieuses).

Comment traiter la schizophrénie ?

La diversité et la multiplicité des symptômes rendent la prise en charge de la maladie difficile (50 % des schizophrènes ne bénéficient pas des soins appropriés). Mais si elle est effectuée de manière adaptée, la prise en charge permet d’obtenir une rémission durable chez un tiers des patients.

Les traitements et les thérapies varient en fonction du type de symptômes exprimés par le patient et visent essentiellement à traiter les symptômes, plutôt qu’à guérir la maladie (puisque ses causes précises sont encore floues). Citons notamment les traitements suivant :

Par ailleurs, la pratique régulière d’une activité physique, à raison de deux à quatre séances de 20 à 60 minutes par semaine (vélo ou tapis de course par exemple), permet en quelques mois d’améliorer les fonctions mentales, les capacités d’attention et de mémorisation ainsi que l’aptitude à analyser les rapports sociaux. Plus la pratique est intense, meilleurs sont les résultats.

À noter : convaincre les patients à prendre leur traitement est une des difficultés notables.
Pourtant, l’observance du traitement est un élément crucial pour permettre la stabilisation des schizophrènes.

Pour aller plus loin :

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